On peut changer son passé à venir

« On ne rattrape rien en dépensant l’argent qu’on a gagné en étant privé de sa vie. C’est déjà trop tard. On n’a qu’une vie : celle que vous êtes en train de vivre, là, aujourd’hui, maintenant. Ce n’est pas un brouillon, ce n’est pas une esquisse. C’est votre vie : vous ne pouvez pas perdre votre temps pour la gagner. Il est temps de la vivre« 

Dans « Paresse pour tous » écrit par Hadrien Klent

Cette phrase m’inspire plusieurs choses que j’ai envie de vous partager…

Gagner sa vie

Ça ne vous interpelle pas quand vous lisez « gagner sa vie » ? Pourtant, qui n’a jamais utilisé cette expression ? Je l’ai moi-même déjà utilisée mille fois… Mais quand on y réfléchi, c’est un peu triste de devoir « gagner sa vie » non ?

Elle est là, autant en « profiter » comme on dit. Ou tout simplement « vivre » selon la définition qu’on se fait du mot « vivre ».

Vivre

Je crois que chaque personne a sa propre définition avec ses propres nuances. Pour certains profiter de la vie c’est :
➡ Découvrir le monde, sans attache
➡ Profiter de sa famille autant que possible
➡ Contribuer au monde par son travail, son bénévolat, …
➡ Avoir un job alimentaire sans que ça ne lui pèse et s’occuper, le soir en rentrant, de son potager le soir et de son chat (ou son crocodile…)
➡ …

Il n’y a que des bonnes réponses !

Tenir compte de sa réalité

Bien sûr c’est facile de dire « Vous ne pouvez pas perdre votre temps pour la gagner »… Mais vous devrez faire en fonction de vos impératifs, votre vie familiale, votre boulot, etc. etc. Je suis d’accord.

🙋‍♂️ Moi aussi pendant trop longtemps je pensais que je n’avais pas beaucoup d’autres choix.

Toutefois je suis d’avis que vous gardez le contrôle, la possibilité d’opérer certains changements plus ou moins importants en fonction de ce qui est possible (timing, responsabilités, etc.).

Dans TOUS LES CAS, vous gardez d’abord la possibilité d’observer vos options, d’envisager certains cas de figures. Seulement ensuite vous verrez si vous changez quelque chose ou pas.

J’ai trop souvent rencontré des personnes (et j’en ai fait partie) qui étaient, par exemple, dans une situation professionnelle qui ne leur convenait pas depuis des années et qui répondaient « qu’elles n’avaient pas le choix ».

Oui mais non en fait… On ne peut pas s’arrêter à « je n’ai pas le choix ».

🧭 Vous gardez la possibilité d’explorer les possibles.

🙋‍♂️ Et un jour c’est ce que j’ai décidé de faire… Au moins chercher mes options (celles que je voyais, et celle que je ne voyais pas) pour ensuite décider en connaissance de cause de changer certaines choses ou choisir de rester dans une situation déjà connue mais avec un regard différent. J’ai opté pour la première option : changer ce que je pouvais.

Par exemple :
➡ Je me suis fait aider dans mon exploration et mes réflexions
➡ J’ai pris un temps partiel (diminuer ce qui me tuait) pour me former sur le côté (ouvrir les possibles)
➡ J’ai entrepris certaines activités de bénévolat (ouvrir les possibles, acquérir de l’expérience, rencontrer des gens).

Job alimentaire

J’ai souvent entendu que des personnes avaient un job purement alimentaire. Et parfois il le faut en effet…

… Et ça convient très bien à plein de monde car ils vont chercher ce qui les nourrit ailleurs. Leur job alimentaire ne draine pas leur énergie et tant mieux pour eux !

Il y a aussi les autres, qui eux, ont besoin d’autre chose… Ceux qui, sur le moyen et long terme ne savent pas « se contenter » d’un job alimentaire car ils s’éteignent petit à petit.

« Se contenter » justement… Parlons-en… Qui dans la salle a déjà entendu ceci :
➡ Tu as un bon job, de quoi tu te plains ?
🔴 Déjà c’est quoi un bon job ? J’ai cherché dans le dictionnaire… pas trouvé…

➡ Tu es bien payé, c’est déjà bien ?
🔴 Je veux bien entendre que l’argent contribue au bonheur, mais si le reste ne va pas, ça s’appelle survivre… pas vivre

➡ Tu as un CDI, tu ne vas quand même pas changer / devenir indépendant / … ?
🔴 Un CDI dans une cellule de prison… ça reste une cellule de prison ! Qui veut ? Alors oui bien sûr on peut aller sur le terrain des sans-abris qui seraient ravis d’avoir une cellule de prison pour être à l’abri ! Mais ce n’est pas le sujet…

🙋‍♂️ Moi-même j’ai entendu ça. Moi-même j’y ai cru. Concernant le job alimentaire, je l’ai voulu pendant longtemps ! Ne pas me prendre la tête. Me contenter de ce que j’avais. Je n’étais absolument pas à plaindre :
➡ Un CDI ;
➡ Un secteur avec une forte demande ;
➡ Un salaire pas exceptionnel mais pas dégueulasse non plus ;
➡ Je travaillais proche de chez moi, j’y allais même en vélo ;
➡ Des horaires fixes ;
➡ Un travail de bureau donc intérieur donc sans intempérie (à part les intempéries fiscales) ;
➡ Bonne santé etc ;

🙋‍♂️ Donc pendant longtemps, oui j’ai cru qu’il fallait que je me contente de ce que j’avais, que le principal était ce que je viens de mentionner…

🚨 Spoiler alert : je m’éteignais inexorablement. La tête, le rationnel voulait dicter sa loi mais c’est le coeur qui rend la vie vivante.

Je ne voulais pas plus, je voulais mieux !

Vouloir plus VS vouloir mieux

🟢 Vous avez le droit de vouloir « plus » mais que j’appellerai ici plutôt « vouloir mieux ». C’est-à-dire être un minimum en joie dans ce que vous faites au quotidien. Certes, rien n’est parfait, on est d’accord. Mais je n’ai jamais dit que vous deviez tout plaquer et que vous alliez trouver VOTRE SITUATION PARFAITE !

🚨 Spoiler alert : la situation parfaite n’existe pas. Mais il y a des situations où vous vous retrouverez et finalement… n’est-ce pas ça la perfection ?

Je fais la différence entre vouloir plus et vouloir mieux…

🏎 Vouloir plus dans une idée plutôt de ne jamais être satisfait, ne jamais être content. Dans ce cas-là, peut-être que vous n’avez pas bien identifié ce que vous vouliez vraiment. Peut-être que le vrai besoin derrière ça n’a pas été identifié. Et ça arrive bien plus souvent qu’on ne le pense et ce n’est pas forcément facile de le trouver ce « vrai besoin ».

🌱 Vouloir mieux je le vois plutôt dans une philosophie de la qualité plutôt que la quantité.

Temporaire

Bien sûr que les probabilités de vivre des choses qui ne nous conviennent pas sont élevées. Prenons l’exemple de faire un job qui ne vous anime pas du tout et ça vous pose problème. Vous vous éteignez à petit feu.

Oui parfois il faut supporter ce type de situation mais je suis d’avis que c’est ok tant que c’est temporaire.

Quand par exemple ça fait plusieurs années que vous subissez votre vie au boulot… Ben non Gérard, à ce niveau-là on n’est plus sur du temporaire ! Il y a quelque chose à faire en fait…

Bien sûr que vous aurez toujours des obligations.

🔑 Une des clés selon moi est de voir le « je veux » derrière le « je dois ».

🚦 Quand il y a trop de « je dois » (sans je veux derrière) par rapport aux « je veux »… C’est un signal d’alarme. Il y a un changement de cap à opérer !

Encore faut-il avoir la possibilité de le faire…

Paramètres extérieurs

Bien sûr qu’il y a des éléments sur lesquels vous n’avez pas d’emprise et avec lesquels vous devez composer. Le tout est de voir là où vous avez au minimum un pouvoir d’influence et au mieux, un pouvoir d’action, de changement, aussi minime soit-il.

N’attendez pas que ça vienne de l’extérieur…

Un jour mon prince viendra…

Ou pas… 🤷‍♂️

Vous avez envie de vous réveiller un jour et de vous dire :
💬 que vous êtes passé à côté de votre vie ?
💬 que vous auriez dû … ?

C’est middle hein Gérard ?

🙋‍♂️ Pourtant personnellement j’en étais arrivé là et je me suis dit que ça ne pouvait plus durer. D’autant plus que ça faisait déjà bien trop longtemps que ça durait justement.

Donc pourquoi, si un malaise perdure, si vous avez l’impression de passer à côté de votre vie, si vous avez l’impression « que vous n’avez pas le choix », pourquoi justement ne pas étudier les options (même si vous pensez que vous n’en n’avez pas) pour au moins ensuite décider en connaissance de cause de rester dans cette situation. Situation qui, potentiellement, ne vous convient pas à ce moment, mais en sachant pourquoi vous restez dedans, ça devient respirable.

Car ne pas choisir c’est choisir de ne pas choisir.

J’ai entendu une fois (mais je ne sais plus de qui) : « Ce n’est pas parce que les choix disponibles ne vous conviennent pas, que vous n’avez pas le choix ».

Ça vous fait peut-être mal au derrière de lire ça (ça m’a déjà interpelé aussi) mais je trouve que c’est vrai.

🙋‍♂️ J’ai trop souvent, à tort, estimé que je n’avais pas le choix parce que les autres choix ne me convenaient pas. Et je sais que je ne suis pas le seul. Je, pas « le monde », pas « les gens », pas « les autres », faisais là aussi un choix.

Culpabilité

🙋‍♂️ Je me suis souvent senti coupable de vouloir autre chose. De :
💬 Ne jamais être content
💬 D’être trop difficile, trop exigeant

🙋‍♂️ Puis petit à petit je me suis dit que j’avais aussi le droit de vouloir autre chose. Qu’il y a des choses qu’on ne contrôle pas, comme cette envie de vivre quelque chose de différent.

🙋‍♂️ J’y suis allé progressivement. J’ai fait des erreurs bien entendu.

❌ Parfois j’ai cru que… puis en fait non…
✅ Parfois je ne croyais pas que… puis en fait oui…

Le mot de la fin

Vos actes (et non actes), vos décisions (et non décisions), vos choix (et non choix) influencent votre parcours. Votre futur sera un jour votre passé. On ne change pas son passé mais on peut encore changer son passé à venir.

Pour aller plus loin

💭 Vivre pour vous c’est quoi ?
💭 Si demain votre vie s’arrêtait, seriez-vous fier de ce que vous en avez fait ?

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