Toi aussi tu en as ras le bol d’entendre :
💬 Fais-toi confiance ça va aller
💬 Mais vas-y ! Ose !
💬 Tracass’ ça va aller
✅ Oui c’est valable dans certaines situations comme le fait d’être avant un examen, d’avoir révisé et ne rien pouvoir faire de plus
✅ Oui c’est valable pour certaines personnes et si tu en fais partie tant mieux. Tu peux arrêter ta lecture ici et je te souhaite une excellente journée 🌻
🔴 Mais si tu fais partie de ceux qui aimeraient mais n’arrivent pas à franchir le cap… la suite pourrait t’aider…

Tracass’ ça va aller
Alors non quand quelqu’un n’ose pas, entendre le « tracass’ ça va aller », le « fais-toi confiance » etc ne vont pas forcément aider. Que du contraire :
💭 Je suis vraiment trop nul en fait… pourquoi je n’y arrive pas ?
💭 C’est lui qui a raison, si je n’ose pas c’est que ce n’est pas fait pour moi ou que je ne le veux pas vraiment
… et encore plein d’autres choses.
Ça va juste potentiellement détériorer encore plus ton estime de toi et même peut-être te bloquer encore plus.

Tu n’arrives pas à franchir le cap… Et c’est ok…
Peut-être que tu as juste besoin d’entendre quelque chose du style :
➡ Oui tu as le droit d’hésiter, d’avoir des doutes
➡ Oui c’est ok d’avoir peur
➡ Et que non tu n’es pas un trouillard pour autant
➡ Que non ça ne fait pas de toi un incapable
➡ Et que oui tu es légitime dans ce que tu ressens.
Pour diverses raisons tu peux ne pas avoir cette confiance en toi, en tes capacités à rebondir, en la vie. On est peut-être même sur le terrain de l’estime de soi. Mais la bonne nouvelle c’est que ça peut s’acquérir et je ne parle ni de recette magique ni de 10 ans de psychanalyse.
Sache aussi qu’il y a ce que tu vois, ce que les autres renvoient comme image mais il y aussi l’envers du décor qu’ils ne montrent pas forcément…

La peur c’est une émotion
Si c’est une émotion ça veut dire qu’elle a un rôle à jouer et que ce n’est pas pour ça que tu es un gros trouillard.
La peur est souvent liée au futur, à des inconnues, à un danger potentiel, à des informations manquantes etc.
Quel besoin elle traduit ? Celui de sécuriser bien sûr ! Lever le voile sur les inconnues, identifier le danger, …
Mauvaise nouvelle… quand on parle du futur il restera toujours une part d’inconnu. Tu as beau vouloir sécuriser un maximum, à un moment donné, il faudra effectivement oser se lancer en sachant que tu ne saurais pas tout maîtriser.
Bonne nouvelle… cette peur a pour mission de te protéger d’éventuels danger et il suffit de l’écouter. Facile à dire 😅
Car si tu ne l’écoutes pas… à la manière de ton réveil que tu ne coupes pas et donc qui sonne de plus en plus fort à en réveiller tout le quartier sauf toi… moins tu l’écouteras… plus elle criera fort !

Élémentaire mon cher Watson !
Il n’y a pas de recette magique mais ceci peut déjà aider :
➡ De quoi ai-je peur ?
➡ Quelle est la probabilité que ça se produise (vraiment…) ?
➡ Et si même ça arrive. Qu’est-ce que je fais (parce qu’après être resté en PLS pendant quelques minutes/jours/mois/années il faudra de toute façon faire quelque chose)
➡ Quelles infos manquent ?
➡ Où les trouver ?
➡ Si je ne les trouve pas quels seraient les risques ?
➡ …
En gros… comment te sécuriser un maximum sans pour autant tomber dans la névrose de la sécurité non plus…

Rebondir
Comme je le disais… il a de fortes chances que tu ne saches de toute façon pas tout maîtriser et qu’il faille accepter une partie de risque et/ou une partie d’inconnues.
Mais tu peux le faire en conscience, en sachant dans quelles conditions tu te lances.
Je pense que l’important est la capacité de rebondir, de s’adapter, de retomber sur ses pattes. Vraiment. C’est, à mon sens, une clé essentielle.
Et ça peut se travailler en amont. Par exemple en identifiant ce qui t’inquiète, te stresse, t’angoisse et en te disant « ok, si ça arrive, je fais quoi ? » (À part rester en PLS dans un coin en attendant que le temps passe).
Là tu vas pouvoir dresser une liste « raisonnable » de scénario catastrophe avec leurs échappatoires respectives.
Quand je dis raisonnable, le but ce n’est pas de sur-analyser, de s’enfermer dans une spirale d’angoisses etc. etc.

La théorie Système 1 / Système 2 de Daniel Kahneman
Dans sa théorie le système 1, qui est automatique, intuitif et qui tourne en permanence que tu le veuille ou non est le système émotionnel. Donc la peur par exemple.
Le système 2 est le système rationnel. Nettement plus fainéant. Il croit que c’est lui qui décide mais il se base et fait beaucoup confiance au système émotionnel (même s’il ne veut pas l’avouer). Pour activer ce système rationnel il faut vraiment vouloir l’activer, le réveiller.
Plus tu es dans l’émotionnel, plus dur sera l’activation du système rationnel.
Tu pourrais par exemple lister des scénarios catastrophe. Ça va activer ton système émotionnel. Quand tu as fait ta liste, tu fais autre chose
➡ Tu te brosses les dents
➡ Tu fais la vaisselle
➡ Tu comptes à l’envers en commençant à 1 589 654 123. Le but n’est pas d’arriver à 0 mais de compter suffisamment longtemps pour apaiser le système émotionnel.
Bref… fais autre chose.
Par la suite tu reviens apaisé à ta liste. Ça peut même être un jour et ainsi tu réfléchis, de manière rationnelle à des solutions potentielles.
Tu peux par exemple imaginer un ami dans la situation, tu fermes les yeux et tu imagines tout ce que tu pourrais lui dire, lui conseiller. Au-delà du « ça va aller » car sur le moment… il faut être honnête… ça n’aide absolument !

Chacun sa réalité
Je l’ai déjà dit ailleurs que dans cet article : l’avis des autres (comme le mien d’ailleurs) n’est qu’un avis, pas une vérité !
Ils conseillent selon leur propre prisme de la réalité, selon leurs propres expériences etc.
Dans tous les cas c’est toi qui devras vivre la chose après, que ça se passe bien ou pas. Donc c’est normal que tu décides selon TA réalité.

Step by step
Tu peux aussi décider d’y aller progressivement. Si ton cerveau détecte un danger, tu peux progressivement lui donner les signaux positifs que tout va bien en fait et pouvoir t’arrêter quand tu veux si besoin.
Tu es dans le noir et tu dois traverser une pièce… Tu n’es pas obligé d’y aller en sprintant. Tu peux aussi y aller à tâtons. Ce que, soit dit en passant, la majorité des gens fait je crois.

Infusion
Parfois c’est une question de temps, de se faire à l’idée, de laisser infuser tout ça pour laisser émerger ce qui doit émerger. Des pours, des contres, des incertitudes à éclaircir, des rencontres qui n’ont pas encore eu lieu et qui donneront l’impulsion, quelque chose qui doit encore prendre sens.
Ça reste un processus et parfois ça prend du temps.
Je n’ai pas non plus dit qu’il fallait attendre que ça tombe du ciel 😅

Le mot de la fin
In fine, je pense que c’est important d’être ok avec son choix. Se lancer ou pas mais le faire par choix, en étant acteur et non spectateur.
Par exemple :
🟢 Oui je me lance, je sais qu’il y a des inconnues et j’ai confiance en ma capacité à trouver des solutions ou m’entourer pour en trouver
🟢 Non je ne me lance pas, et je suis ok avec ça. Aujourd’hui non, mais demain qui sait…

